PARIS 6EME- DE LA RUE ST PLACIDE AU JARDIN DU LUXEMBOURG
Au départ de cette journée parisienne, il était prévu une expo et les errances habituelles mais par - 14° nous alternerons boutiques, thé brûlant, chocolat chaud, pause gourmande et pause pipi...
Départ Rue St Placide, sympathique artère bordée d 'un côté par la rue de Rennes et de l'autre par la rue de Sèvres.
On y trouve la boutique Caroll Stock et le Mouton à cinq pattes. Ce dernier n'est plus ce qu'il était. Je lui préfère les friperies du 4ème arrondissement et de Montmartre.
Joli slogan pour le Bon Marché
Ce grand magasin, le premier historiquement, n'a pas une façade aussi belle que celles du Printemps et des Galerie Lafayette mais il faut s'en approcher et regarder les détails.
"Une cathédrale de commerce pour un peuple de clients" Emile Zola dans "Au bonheur des dames"
L'intérieur est plus sobre mais plus chaleureux par sa taille humaine et cette douce couleur jaunâtre.
La clientèle y est plus parisienne aussi.
Ce magnifique plafond est caché au dernier étage côté ameublement
La botte secrète du Bon Marché est sa Grande Epicerie. Petit clin d'oeil à Marylin, un rayon bonbons et spécialités de nos régions...
Et pour les amoureux et nostalgiques des boutiques d'antan, Commerces Immarcescibles !!!
Rue du Vieux colombier cette oeuvre d'Eric Fonteneau nous salue
Place St Sulpice, la fontaine gelée est monumentale, de style renaissance, 4 évêques de Louis XIV sont représentés et placés aux quatre points cardinaux
Rue Princesse, le bar à soupes et quenelles de la maison Giraudet tombe à pic.
Un accueil chaleureux, soupe de langoustines et potiron pour mon amie et châtaigne pour moi accompagnée d'une mini quenelle pochée servie dans une cuillère. En dessert fromage blanc à la mangue. Un régal !!!
Autour de la place St Sulpice, des rues dont le tracé date du 13ème siècle vous emportent dans un Paris pittoresque
Elle porte ce nom depuis 1636 !!!
Ces canettes sont partout...
Sa voisine, la rue Guisarde possède également de très vieux bâtiments mais ce sont les boutiques et restaurants qui rivalisent à se faire remarquer comme ce resto au nom étonnant !!!
Rue Mabillon, Giraudet possède également une boutique
Ce curieux bâtiment habillé de bois et de verre est un restau U
lui fait face le restaurant la petite cour
et le musée des compagnons du Tour de France
Vous cherchez un hôtel calme et tranquille au coeur d'un hôtel particulier du 18ème siècle, le relais Saint Sulpice
situé rue Garancière, un peu plus large et tranquille avec de beaux hôtels particuliers comme celui de Sourdéac
une fontaine sauvée de la destruction
On y trouve également la maison natale de Charles Maurice Talleyrand Périgord, le plus grand opportuniste de l'Histoire de France...
Les arrières cours sont très belles également
Vous quittez la rue Garancière et le calme en passant sous cette arcade qui donne sur la rue de Vaugirard, bruyante et animée
Sur votre droite cette très belle boutique
Et en face, le musée du Luxembourg où nous avons rendez vous avec une conférencière qui va nous raconter Paul Cézanne et plus particulièrement sa période parisienne qui se déroule sur 20 années d'aller-retour entre la capitale et Aix-en-Provence d'où il est originaire.
Mon amie et moi partons vierges de toutes informations ou a priori. Cézanne n'est pas notre peintre préféré et c'est la première fois que nous arrivons à réserver une visite guidée pour une expo de peinture. D'habitude, l'audioguide nous accompagne.
Vous connaissez la règle, photos non autorisées dans les expositions temporaires...et comme je suis une fille sage, pas d'infraction !!!
Le musée est à taille humaine et le personnel sympathique. Je le précise car dans certains musées, certains se croient investis d'une mission céleste : communiquer leur savoir et être les gardiens de trésors inestimables. Même si c'est vrai, on peut rester humble et souriant...
Toits de Paris
Vive la technologie !!! Arnachées d'un casque, nous suivons notre guide sans avoir besoin de la coller, sa voix douce et son débit vivant nous parviennent délicieusement dans le creux de l'oreille. Elle peut ainsi parler à notre groupe sans déranger les autres visiteurs.
Cézanne (1839-1906), qu’une légende tenace décrit comme "le Maître d’Aix" solitaire et retiré en Provence, ne s’est en réalité jamais éloigné de la capitale et de l’Ile-de-France : entre 1861et 1905, il n’a cessé d’y revenir et de s’en inspirer. Son œuvre témoigne de ces séjours au cours desquels il fréquente les impressionnistes, Pissarro, Guillaumin, Renoir, Monet. Quelques amis le soutiennent comme le Docteur Gachet à Auvers-sur-Oise. À Paris, Cézanne se confronte tout autant à la tradition qu’à la modernité. Il trouve les "formules" avant de les exploiter en Provence (plus de vingt fois il fait l’aller/retour Paris/Provence). L’exposition nous éclaire sur les grands thèmes qu’il explore alors : quelques vues dans Paris, les paysages d’Ile-de-France, les nus, natures mortes et portraits. Son amitié avec Zola est privilégiée. Après 1890, critiques, marchands, et collectionneurs commencent à s’intéresser à son œuvre. Cézanne se montre attentif à cette reconnaissance qui ne peut venir que de Paris. Ainsi imprime-t-il sa marque dans l’art moderne : l’avant-garde le considérera comme un précurseur, "notre père à tous", selon la formule de Picasso. (source du site du musée du Luxembourg)
Né dans un mileu bourgeois et privilégié, son père subviendra jusqu'à sa mort à ses besoins. Enfant gâté, il ne cédera pourtant jamais à la facilité. Il sera refusé à tous les salons (sauf deux années). Il ne voulais pas suivre les lignes académiques qu'imposait l'école des beaux-arts. Il ne connait le succès critique qu'à la fin de sa vie mais il est détesté du grand public. La gloire ne viendra réellement qu'après sa mort.
La rue des Saules à Montmartre
J'ai découvert un peintre étonnant, contemporain des impressionnistes mais non influencé par ce courant. Comme j''aime les rebelles, le personnage me plaît bien !!! Sa peinture ne m'a pas bouleversée à l'exception de quelques tableaux.
La Ste Victoire en 1902- Vue des Lauves
Si ses toiles peintes dans le sud avaient été exposées, la magie aurait peut-être fonctionné... Néanmoins, cela reste une expérience très intéressante grâce à la présence de la conférencière qui a su nous éclairer sur le style Cézanne qui a influencé la génération suivante, des artistes comme Picasso le considérait comme un des pères du modernisme.
Si vous voulez voir ou revoir mon billet sur Cézanne et la Ste Victoire, c'est par ici !!!
Puis un petit tour rapide dans le jardin du luxembourg qui s'étend sur 23 ha.
Marie de Médicis en est l'instigatrice au 17ème siècle
Eugène Delacroix d'Aimé Jules Dalou
La fontaine du grand bassin est prise dans la glace
Les oiseaux font des atterrissages contrôlées...
le palais du Luxembourg qui accueille le Sénat
La belle qui pointe son nez
La fontaine Medicis rsessemble à un décor de théâtre
Elle mérite que l'on s'en approche pour admirer la sensualité qui se dégage des corps de Galatée dans les bras d'Acis
A quelques pas du jardin du Luxembourg, sur une jolie place, se cache le théatre de l'Odéon
Il date de 1782 et c'est le plus ancien théâtre-monument de Paris
Au premier étage dans le foyer, est installé un bar au décor somptueux. Des colonnes et des statues de Racine et Corneille vous dominent. Étrangement, l'endroit n'est pas solennel mais très chaleureux.
Pour continuer la visite du 6ème arrondissement, mon billet de l'an dernier par ICI
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