NEW YORK - 2EME JOURNEE- STATUE DE LA LIBERTE ET ELLIS ISLAND - UN VOYAGE DANS LE PASSE
Je ne vous la présente pas... notre deuxième journée démarre dans la pointe de Manhattan
Sur l'île de Liberty Island où se dresse fièrement le symbole le plus célèbre de l'Amérique
On a beau la connaitre, avoir déjà fait la traversée
(en janvier 1995 par -20°, son socle était pris dans la glace et sur le bateau pas de un français ni un européen, juste nous deux congelés mais heureux et un groupe de japonais...)
on ne se lasse pas de la contempler et de tourner autour à la recherche d'un détail qui nous aurait échappé...
Une halte incontournable ensuite sur l'ile de Ellis Island pour visiter The Ellis Island Immigration Museum
Ce musée incroyable retrace l'histoire des hommes et des femmes qui construisirent l'Amérique
12 millions de candidats à une vie meilleure ont débarqué ici de 1892 à 1924
Ils sont partis de leurs pays pour les plus pauvres avec un baluchon, de l'espoir et du rêve
Ils ont trouvé un pays à construire et cela s'est fait pour beaucoup dans la douleur, d'avoir quitté leur pays, leur famille ne sachant pas si un jour il la reverrait
Posé un pied à Ellis Island signifiait que le voyage était terminé mais il restait encore plusieurs épreuves à passer avant d'avoir le droit de s'installer dans le Nouveau Monde et obtenir la citoyenneté américaine
Ils entraient dans la salle des bagages
puis montaient vers la salle d'enregistrement "The registry room"
Elle semble bien plus hospitalière de nos jours, mais jusqu'à 5000 futurs émigrés par jour pouvaient emprunter les marches pour arriver dans cette immense salle où du haut des passerelles, des médecins les observaient afin de détecter les mauvais candidats à refouler. Ils disposaient de 6 seconds pour le faire et marquaient à la craie les vêtements afin de faire un pré-tri
Un test mental était effectué avec des puzzles à constituer ou des questions comme
"combien font 2 et 1 ?" "une jeune femme à qui l'on demandait si elle nettoyait les escaliers en commençant par le bas ou par le haut, répondit qu'elle n'était pas venue en Amérique pour nettoyer des escaliers..."
Des familles pouvaient être séparés commes ses enfants dans l'attente de retrouver leur parents mais certains moins chanceux devaient laisser repartir au pays une grand-mère trop malade ou âgée en sachant qu'ils ne se reverraient jamais
Les femmes n'avaient pas le droit de voyager avec un homme qui ne soit pas leur mari, leur père ou leur frère...
Le sourire des nouveaux immigrants
L'île était un village où une fois toutes les formalités accomplies, on trouvait de quoi changer son argent, acheter de la nourriture ou organiser la suite de son voyage à travers le pays.
Quelques tranches de vie figées en noir et blanc
Venus de Belgique, Isadore Beaumont et sa famille- 1886 dans le Nebraska
En 1889 toujours dans le Nebraska, la famille Hilton venue d'Angleterre pose fièrement avec toute sa richesse : du bétail et un piano !!!
New York City 1910 la pauvreté d'une famille
Mineurs grecs en 1915 dans l'Utah, ils prennent la pose révolvers et bouteilles à la main pour montrer leur réussite...
Hongrois en 1913 à Cleveland, leur spécialité : la production d'huile de tournesol
Je regarde avec attention ces photos, mes ancêtres paternels sont des Roms de Hongrie...cela explique peut-être mon goût du voyage, du changement et une grande empathie face à l'immigration subie
La vie étant très difficile et les besoins en main-d'oeuvre très importants, les femmes ont pris le chemin des ateliers, des usines, leur donnant une autonomie qui mènera à la naissance du mouvement féministe...
Les enfants n'ont pas échappé au travail non plus
On les retrouve seuls dans la rue
pauvre mais le sourire aux lèvres
En 1905, la Women’s Trade Union League, organisation syndicale (et oui, mon coeur de suffragette et féministe se réjouit de ces images) est dans la rue pour défendre les droits des enfants et des femmes
Bilan des arrivées en 1903 : 951 227 personnes
New York fait recette et même l'Alabama accueille plus d'immigrants que la Floride !!!
On trouve des traces françaises avec ces cartes postales de transatlantiques dont le France
Et une collection de passeports dont celui ci mandaté en Syrie (sous protectorat français) en 1922
La propagande pour une bonne intégration !!!
A l'étage on trouve également de grandes vitrines avec de nombreux objets d'époque
mais le plus émouvant restent les témoignages dont celui-ci
"Quand je suis arrivé en Amérique, je croyais que les rues étaient pavées d'or. Je me suis vite aperçu que c'était faux, que les rues n'étaient pas pavées du tout et que c'était à moi de le faire."
Nous saluons la célèbre Annie Moore avant de retrouver l'extérieur et
faire le tour de "the american immigrant wall of honor "
Nous cherchons notre nom de famille qui, surprise, s'y trouve en écriture phonétique !!! avec le prénom de notre fils aîné ... Etonnant et troublant !!!
Au rdc du bâtiment se trouvent des ordinateurs sur lesquels vous pouvez vérifier si un de vos ancêtres est passé par ici
Le bateau nous ramène vers Manhattan. La vue est magnifique pour qui aime les paysages urbains
La Skyline du Lower Manhattan avec sur la gauche une des tours du nouveau complexe qui vient combler le vide laissé par la chute du World Trade Center
FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE LA DEUXIEME JOURNEE (vous suivez, j'espère...)
A SUIVRE...